L'inviolabilité pénale du chef de l'État sous la Ve république : Contribution à l'étude des immunités en droit constitutionnel
Auteur / Autrice : | Pierre-Olivier Caille |
Direction : | Olivier Beaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Lille 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La responsabilité pénale du président de la République peut-elle être engagée dans les conditions du droit commun lorsque sont en jeu des actes extérieurs à ses fonctions ? L'inviolabilité présidentielle est une immunité constitutionnelle et un élément du statut du chef de l'Etat. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, l'article 68 est sans rapport avec elle. La continuité de l'Etat ne peut pas non plus justifier l'inviolabilité présidentielle qui a pour seul fondement la séparation des pouvoirs. La Cour de cassation a mis en oeuvre ce principe tout en refusant de s'y référer explicitement en décidant que le chef de l'Etat ne peut faire l'objet d'aucun acte de poursuite ni d'aucune mesure de contrainte pendant son mandat. Sa mise en accusation pour haute trahison peut toutefois limiter la portée de l'inviolabilité en s'analysant en un cas de non-application de l'immunité tandis que le droit international pénal établit des cas d'inapplicabilité des immunités.