Thèse soutenue

FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Aurélien Gay
Direction : Michel LopezPierre Cochonat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Dynamique et environnement sédimentaires
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Lille 1

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

L'objectif de ce travail était de reconstituer l'histoire polyphasée des fluides dans les séries cénozoïques de la marge passive du Congo-Angola, dans le but de préciser la nature et le chemin suivi par les fluides, leurs mécanismes d'expulsion et leur expression sur le fond de la mer et dans les séries anciennes à l'affleurement. Notre approche repose d'une part sur l'analyse d'une large couverture d'imagerie bathymétrique et de sismique 3D performantes dans les bassins du Congo et de l'Angola et d'autre part sur une étude géologique de terrain dans les Terres Noires jurassiques du bassin du Sud-Est de la France où des sorties de fluides fossiles avaient déjà été signalées. Nous montrons à travers ce travail que : - l'expulsion précoce des fluides interstitiels génère des conduits initiaux suivant un réseau de failles polygonales et de sillons en relation avec la compaction des sédiments qui ouvrent la voie à des migrations de fluides plus profonds exprimés sur le fond de l'eau par des pockmarks ; - la répartition et l'organisation des sorties de fluides sur le fond de l'eau est le reflet du chemin suivi par les fluides (failles, surfaces d'érosion, fentes d'extension) ou du réservoir dont ils sont issus (chenaux turbiditiques, hydrates de gaz) ; - l'expression des sorties de fluides sur le fond de la mer peut être approchée à partir de l'organisation spatiale des communautés biologiques et la nature minéralogique des précipitations qui dépendent de l'intensité du flux ascendant de méthane ; - les sorties de fluides sont le résultat d'une migration et d'une expulsion cycliques bien exprimées sur les affleurements fossiles et qui ne sont pas forcément catastrophiques, contrairement aux modèles déjà proposés. Cette approche spatiale et temporelle permet de montrer que les fluides, depuis les stades initiaux du dépôt des sédiments jusqu'aux migrations tardives de fluides plus profonds, s'inscrivent dans un processus continu à l'échelle de l'histoire du bassin, avec une pérennisation au moins partielle des drains.