La crise de salinité messinienne : conséquences directes et différées sur l'évolution sédimentaire de la marge du Golfe du Lion
Auteur / Autrice : | Johanna Lofi |
Direction : | Hervé Chamley |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Mots clés
Résumé
À la fin du Miocène, l'édification de la marge du Golfe du Lion a été fortement perturbée par un évènement tectono-eustatique de courte durée, global en Méditerranée : la crise de salinité messinienne. Cet évènement est appréhendé au travers des séquences messiniennes périphériques qui présentent une lacune sédimentaire résultant de l'assèchement du bassin. Des profils sismiques couvrant la zone occidentale de la marge du Golfe du Lion ont été acquis. L'interprétation de ces données, couplée aux données de forages, apporte des informations nouvelles concernant le déroulement et les conséquences de la crise. Une surface d'érosion datée du messinien incise profondément les sédiments miocènes sur la plate-forme. Cette surface a été modelée par l'action des fleuves durant la crise. Les profils longitudinaux des vallées messiniennes sont irréguliers et mettent en évidence un creusement polyphasé qui pourrait résulter d'une phase de stationnement du niveau marin, lors de l'''assèchement'' du bassin méditerranéen. Les sédiments issus de l'érosion de la plate-forme sont organisés en deux éventails détritiques déposés sur la pente. L'édification de ces systèmes sédimentaires a duré pendant toute la crise et peut se diviser en trois étapes : antérieure, synchrone et postérieure au dépôt du sel dans le bassin. Au début du Pliocène, la marge du Golfe du Lion, érodée et aplanie, offre un large espace disponible à la sédimentation. Durant le Plio-quaternaire, une épaisse série sédimentaire se met en place sous la forme de prismes progradants. Au Pliocène inférieur à moyen, les sédiments sont ''piégés'' sur la plate-forme. À partir du Pliocène supérieur, ils sont transférés massivement vers le bassin par. . .