Assimilation et distribution de l'azote alimentaire en situation de régime hyperprotéique chez le rat et chez l'homme
Auteur / Autrice : | Céline Morens |
Direction : | Daniel Tomé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences médicales. Physiologie et écophysiologie humaine |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Institut national agronomique Paris-Grignon (1971-2006) |
Mots clés
Résumé
But des travaux: Dans les pays occidentaux, les apports protéiques alimentaires sont nettement supérieurs aux recommandations de la FAO/OMS (soit 0,75 g. Kg-1. J-1). Les conséquences à moyen et long termes d'une telle surconsommation de protéines sont encore peu connues. Le but des travaux présentés dans cette thèse était d'étudier les effets de l'adaptation à un apport élevé en protéines sur le métabolisme postprandial de l'azote alimentaire. L'utilisation de protéines intrinsèquement marquées à l'azote 15N nous a permis de suivre le devenir de l'azote exogène dans différentes conditions nutritionnelles. Méthodes: (1) 76 rats ont été adaptés pendant 15 jours à un régime normoprotéique ou hyperprotéique (14 et 50% de protéines, respectivement) et ont ingéré le 16ème jour un repas contenant 14 (respectivement) 50% de protéines 15N. Ils ont ensuite été sacrifiés jusqu'à 5 heures après le repas. (2) 28 volontaires sains ont été nourris pendant 2 périodes consécutives de 7 jours avec un régime normo- puis hyperprotéique (1 et 2 g. Kg-1. J-1, respectivement). A la fin de chaque période d'adaptation, les volontaires ingéraient un repas test à 15% de protéines de lait, soja ou blé marquées à l'azote 15N. Des prises de sang et une collecte des urines totales étaient réalisées jusqu'à 8 heures après le repas. Un bilan de la répartition postprandiale de l'azote alimentaire a été réalisé pour les 2 modèles. Résultats: L'adaptation au régime hyperprotéique entraîne, chez le rat et chez l'homme, une très sensible stimulation des voies d'oxydation des acides aminés alimentaires. De plus, il semble qu'il y ait un effet du niveau d'apport usuel en protéines sur les contributions respectives de l'azote exogène et de l'azote issu du recyclage aux synthèses protéiques, chez le rat et chez l'homme. Enfin, les résultats obtenus chez l'homme montrent une interaction entre le niveau d'apport protéique habituel et la qualité de la protéine ingérée quant à sa valorisation par l'organisme.