Flavivirus : étude d'une cible diagnostique, la région NS codant pour la polymérase et d'une cible thérapeutique, la protéase NS3 du virus Langat
Auteur / Autrice : | Natale Scaramozzino |
Direction : | Emmanuel Drouet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie biologique et médical |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les flavivirus sont des virus responsables d'une considérable morbidité et mortalité dans le monde en causant des encéphalites sévères, des fièvres hémorragiques, ainsi que des symptômes fébriles chez l'homme. L'absence de symptômes cliniques spécifiques pour une infection liée à un virus donné, et la présence simultanée de différents arbovirus dans une même région impose la nécessité de disposer d'un diagnostic de genre par PCR. Parmi les amorces proposées dans la littérature, une seule paire a permis la détection des différents flavivirus testés avec une sensibilité limite de 105 doses infectieuses. ML-1. La PCR semi-nichée développée au laboratoire utilise 2 nouvelles amorces et permet la détection des différents flavivirus avec une sensibilité de moins de 200 doses infectieuses. ML-1. Après le séquençage des produits amplifiés, la construction d'un dendrogramme permet d'orienter le diagnostic vers les principales espèces de flavivirus. Actuellement, il n'existe pas de traitement spécifique des infections à flavivirus. La protéase virale est une cible privilégiée pour ce type de thérapie. La protéase NS3 du virus Langat, virus utilisé comme modèle du virus de l'encéphalite à tiques, a été exprimée, purifiée et son activité enzymatique, sous sa forme recombinante, a été caractérisée. L'activité protéasique a été réalisée par hydrolyse de différents substrats peptidiques chromogéniques. Cette protéase virale clive in vitro les substrats comportant en position P1 un acide aminé basique tel l'arginine ou la lysine. Ces observations sont confirmées par l'étude comparative des sites de clivage naturels au sein de la polyprotéine des flavivirus. Cette protéase recombinante devrait pouvoir être utilisée pour le criblage de molécules antiprotéases utilisables dans le traitement des infections à flavivirus.