Immobilisation d'objets biologiques sur des polymères type polypyrrole-biotine et détection par électrochimiluminescence pour l'élaboration de biopuces
Auteur / Autrice : | Agnès Dupont Filliard |
Direction : | Gérard Bidan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Électrochimie |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) |
Résumé
L'objectif de ce travail est double, à savoir: (i) étudier un nouveau mode d'immobilisation de brins d'ADN (ODN) à la surface d'un polymère conducteur électronique via le système biologique biotine/avidine, et (ii) tester une nouvelle technique de détection pour l'hybridation de l'ADN basée sur l' électrochimiluminescence (ECL). La stratégie d'immobilisation consiste en l'électrosynthèse d'un film de polypyrrole fonctionnalisé par des molécules de biotine qui serviront ensuite de points d'ancrage pour les ODN sondes, eux-mêmes biotinylés, grâce au système '' sandwich'' biotine/avidine/biotine. Dans un premier temps, nous présentons la synthèse chimique de plusieurs monomères pyrrole-biotine, ainsi que la synthèse et la caractérisation électrochimique des différents polymères associés. La construction de l'assemblage moléculaire polypyrrole-biotine/avidine/ODN sondes a été ensuite suivie grâce à des mesures microgravimétriques. Enfin, nous avons démontré l'efficacité de ce mode d'ancrage envers l'hybridation d'un ODN cible complémentaire en solution, mais aussi la possibilité de réaliser un capteur à ADN régénérable grâce à la dénaturation du complexe biotine/avidine sans altérer les propriétés fonctionnelles de la couche biotinylée. Des tests de fluorescence ont été également entrepris pour confirmer les résultats gravi métriques après chaque hybridation. Dans un deuxième temps, nous avons prouvé que la détection de l 'hybridation par ECL est parfaitement adaptée à notre système, car il est possible de lire ce phénomène à l'interface d'un film de polypyrrole grâce à l'ancrage sur l'ODN cible hybridé d'un marqueur ECL adapté, le luminophore luminol. Cette technique de détection optique a permis d'obtenir une réponse sensible et quantitative. Appliquée aux biopuces, elle ouvre donc la perspective de mesures quantitatives de l'hybridation, contrairement à la détection par fluorescence, tout en conservant la sensibilité des détecteurs optiques.