Thèse soutenue

Logique et théologique dans les traités théologiques de Boèce
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Auteur / Autrice : Axel Tisserand
Direction : Olivier Boulnois
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences religieuses
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences religieuses

Résumé

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La thèse porte sur les traités théologiques ; mais elle cherche à les concevoir dans l'économie générale d'une oeuvre qui semble initialement n'être que le versant latin de la tradition néoplatonicienne grecque qui repose depuis Porphyre sur une étude systématique de l'Organon d'Aristote comme première étape d'un cursus qui part de la connaissance de ce qu'elle appelait "les petits mystères" (Isagogè de Porphyre, Organon d'Aristote) pour arriver à celle des "grands mystères" (les oeuvres de Platon). Boèce poursuit exactement le même projet, mais chez lui Platon a perdu sa dimension de théologien divin, tandis que dans le même temps, il poursuit une oeuvre de théologien chrétien. Ainsi l'axe qui va de la logique à la science théologique modifie en profondeur la perspective à la fois méthodologique et philosophique de l'entreprise initialement poursuivie par Boèce : c'est en théologie catholique qu'il utilisera systématiquement les instruments fournis par la logique aristotélicienne. D'où un quadruple questionnement au fondement même de notre recherche : 1 - Y a-t-il une solution de continuité entre le Boèce logicien et philosophe d'une part, et le Boèce théologien d'autre part ? 2 - Dans le cas contraire, quelle est la place de la logique dans la constitution d'une science théologique comme telle ? 3 - Quelle place la conception aristotélicienne de la science théologique a-t-elle dans la constitution de cette même science chez Boèce ? Cette conception aristotélicienne est en effet celle-là même que Boèce, mot pour mot, reprend à son compte dans le plus théologique et le plus augustinien de ses traités, celui Sur la Trinité. 4 -Enfin, quelle est l'articulation chez Boèce de la pensée des Pères et de la philosophie antique héritée du néoplatonisme : Boèce ne se concevait-il pas comme un nouvel Aristote, l'Aristote de la théologie chrétienne ?