Un rhéteur latin à l'âge de la seconde sophistique : recherches sur l'utilisation des genres et motifs littéraires dans l'oeuvre de Fronton
Auteur / Autrice : | Pascale Fleury |
Direction : | Jean-Louis Ferrary |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philologie latine |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques (Paris) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Michel Casevitz, Ségolène Demougin |
Résumé
Le corpus frontonien est très hétérogène. Nous avons ainsi répertorié, dans l'œuvre de Fronton, trois grande catégories de manifestations littéraires : l'une regroupe les motifs traditionnellement associés à la lettre (recommandation, nouvelles de santé, lettre de vœux), l'autre, les motifs incertains, à la fois familiers de la lettre et propres à une utilisation autonome (fable, consolation), la dernière catégorie, enfin recouvrant les formes indépendantes du cadre épistolaire (éloge paradoxal, éroticos, discours judiciaire, historiographie). Ce n'est cependant pas cette dernière répartition que nous avons adopté pour analyser les genres littéraires dans le corpus frontonien ; nous avons préféré exclure de notre analyse les sous-genre de la lettre (recommandation, nouvelles de santé, lettre de vœux) et adopter une réparation en genres ludiques et genres sérieux, soit une première partie dévolue à l'éloge paradoxal, à l'éroticos et une seconde à l'éloquence pratique, l'histoire et la consolation. Cette division, qui regroupe les genres selon leur degré de sérieux, nous a semblé propre à faire naître des conclusions plus riches. En effet, il s'avère que les éléments de chaque ensemble doivent être analysés du même point de vue : Fronton, dans les genres ludiques , semble jouer de la tradition, exploitant, contournant, amplifiant les caractéristiques de chaque genre pour réitérer sa vision de la rhétorique et de la vie ; à l'inverse, dans les genres sérieux, les principes, les règles, les topiques sont en général respectés. Il n'en demeure pas moins que la perception frontonienne, tant dans les genres sérieux que dans les genres ludiques, emprunte le mode épidictique.