Crise du secteur public et privatisation au Maroc : analyse et perspectives
Auteur / Autrice : | Nadia Achoura Jaridi |
Direction : | Christian Coméliau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Économie du développement |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Résumé
La politique de privatisation entreprise au Maroc en 1993 constitue, en raison de son étendue, une expérience sans précédent dans ce pays, et présente selon le gouvernement marocain un moyen stratégique de changement de fonctionnement de l'économie marocaine. Après un rappel des raisons fondamentales de l'interventionnisme étatique au Maroc durant les années 60 et 70 et celles qui sont à l'origine de sa défaillance, l'étude présentée ici tente d'analyser la politique de privatisation menée par les responsables marocains à travers ses objectifs et les résultats obtenus jusqu'alors. Le jugement que l'on peut porter sur cette expérience à la lumière d'un bilan d'environ une cinquantaine d'opérations effectivement réalisées sur 114 privatisables, reste évidemment partiel. Toutefois, il apparaît que les principaux objectifs des pouvoirs publics – la réduction de déficit budgétaire, l'amélioration de l'efficacité économique, la sauvegarde et la création de l'emploi, la consolidation de la région et le développement de l'actionnariat populaire – ont connu dans l'ensemble un degré de réalisation insatisfaisant. En définitive, bien qu'un certain nombre de questions demeurent posées quant à l'avenir du rôle de l'Etat dans l'économie et à la rationalisation de secteur des entreprises publiques en particulier, et des politiques publiques en général, la politique de privatisation marocaine présentée comme une panacée par ses promoteurs, apparaît comme un échec au regard des problèmes de développement de l'économie et de la société marocaine, qui se sont accentués avec la mondialisation / privatisation.