Effets des micronutriments sur l'expression des gènes oncosuppressifs BRCA1 et BRCA2 dans la glande mammaire

• Auteur / Autrice : Cécile Vissac-Sabatier
• Direction : Dominique Bernard-Gallon
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Pharmacie. Sciences de la vie et de la santé
• Date : Soutenance en 2002
• Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Mots clés

Mots clés contrôlés

Oncogènes

Phytoestrogènes

Cancer du sein

Résumé

Le cancer du sein, tumeur hormono-dépendante, est la tumeur la plus fréquente chez les femmes. Deux gènes majeurs de prédisposition héréditaire au cancer du sein et de l'ovaire ont été décrits, il s'agit des gènes BRCA1 et BRCA2. Au niveau sporadique, ce sont des variations d'expression et plus particulièrement une diminution de l'expression des ARNm qui a été retrouvée, alors que ce sont des mutations des gènes dans les cancers héréditaires. Une incidence plus faible du cancer du sein a été décrite chez les populations asiatiques qui consomment beaucoup de soja, composé riche en phytoœstrogènes. De nombreuses études ont d'ailleurs montré que ces composés peuvent inhiber la prolifération cellulaire et ainsi avoir probablement un effet protecteur vis-à-vis du cancer. L'objectif de ce travail de thèse a été d'étudier les effets des phytoœstrogènes sur les gènes suppressifs de tumeur BRCA1 et BRCA2 au niveau transcriptionnel et traductionnel. Cette étude a été réalisée in vitro dans des lignées continues mammaires tumorales et une normale après traitement par la génistéine et la daidzéine et in vitro avec un modèle de rattes femelles Wistar ayant reçu différents régimes riches en phytoœstrogènes. Nous avons réalisé la quantification des ARNm des gènes BRCA1 et BRCA2 par la méthode de RT-PCR quantitative en temps réel. Les protéines ont été étudiées par chromatographie d'affinité à haute pression pour les lignées continues et par immunohistochimie pour les glandes mammaires de rattes. Il semblerait que ces composés puissent réguler in vitro et in vivo l'expression de BRCA1 et BRCA2 au niveau ARNm, par contre au niveau protéique nous n'avons pas mis en évidence de différence d'expression. Les mécanismes et les voies d'action des phytoœstrogènes sur les oncosuppresseurs BRCA1 et BRCA2 dans le cancer du sein restent encore à élucider.