Contribution à l'étude de la bulbification de l'échalote (Allium cepa L. Groupe Aggregatum) : effets de régulateurs de croissance et de facteurs environnementaux : Néoformation de plantes à partir de fragments de tissus par organogenèse
Auteur / Autrice : | Fabienne Le Guen-Le Saos |
Direction : | Annick Hourmant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biotechnologie et physiologie végétale |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Brest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'échalote constitue une production agricole importante pour la Région Bretagne mais peu d'études portant sur sa physiologie ont été réalisées. Etant donné les contraintes biologiques de l'espèce, le premier objectif de ce travail a consisté à modéliser la bulbification d'une échalote de type Jersey : Mikor, en développant une technique de culture in vitro et en définissant les facteurs intervenant dans ce processus. L'application de lumière fluorescente enrichie en radiations rouge sombre en photopériode de 16 h permet le développement des bulbes sur un milieu contenant 30 g L-1 de saccharose. Cet outil a permis d'analyser l'effet de différents biorégulateurs de croissance. Une addition de gibbérelline A3 empêche la formation du bulbe et les antigibbérellines (ancymidol, flurprimidol et paclobutrazol) la favorisent. L'ancymidol permet, une augmentation de la masse des bulbes (+ 45 %) mais aussi de celle des racines (+ 290 %) entraînant une meilleure absorption du saccharose 14-C à partir du milieu. Parallèlement, un accroissement des teneurs en glucose, fructose et fructanes du bulbe en formation est observée. L'ensemble des résultats plaide en faveur d'un rôle régulateur majeur des gibbérellines dans la bulbification. La participation d'une autre classe de biorégulateurs : les polyamines, dans la bulbification in vitro et in vivo a également été recherchée. Les organes de plants cultivés in vitro et in vivo présentent initialement des teneurs en polyamines libres assez comparables qui évoluent dans les deux conditions dans le sens d'une diminution progressive avec l'avancée en âge des plants. Toutefois, si la putrescine est prédominante in vitro, la spermidine est majoritaire in vivo et ceci pourrait s'expliquer par le rôle déterminant joué par cette triamine dans la division cellulaire liée à la multiplication axillaire des plants cultivés au champ. Par ailleurs, une forte accumulation de la putrescine-conjuguée est associée au développement des bulbes cultivés in vitro dont le rôle reste à élucider. Dans le but d'étudier par transgenèse les facteurs intervenant dans la bulbification , la mise au point d'un protocole de régénération in vitro de pousses feuillées a été défini mais le taux reste faible (6-9 % des cals) et la régénération lente (9-10 mois) ; ceci mériterait d'être amélioré.