Environnement menacé ou territoire géré ? : le Fouta Djalon (République de Guinée)
Auteur / Autrice : | Véronique André |
Direction : | Georges Rossi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Raison |
Examinateurs / Examinatrices : Serge Morin, Michel Pouyllau, Guy Di Méo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Morin, Guy Di Méo |
Mots clés
Résumé
Le Fouta Djalon communément considéré comme le "château d'eau de l'Afrique de l'ouest" est décrit depuis un demi-siècle comme un espace dégradé et fortement menacé par des pratiques agropastorales prédatrices. Depuis la colonisation française et jusqu'à ce jour, les administrateurs, les chercheurs et les techniciens n'ont cessé de s'inquiéter de l'avenir socio-économique et environnemental de cet espace réputé fragile. C'est pourquoi, le Fouta et plus particulièrement les hauts plateaux, ont été et restent la cible de nombreuses politiques publiques environnementales fondées sur ce persistant récit de crise. Classement de forêts, reboisements, aménagements et protection de bassins versants, lutte anti-érosive, sont les outils utilisés depuis l'époque coloniale jusqu'à aujourd'hui. Or ces outils apparaissent actuellement fort peu appropriés. Des études de terrain montrent que la crise annoncée n'a qu'une réalité très relative. Largement désamorcée dans l'essentiel du Fouta, elle ne concerne que des espaces très localisés, il est donc temps de s'affranchir définitivement des vieux schémas conceptuels de pensée. Les mutations de la société, des systèmes de production, l'inégal peuplement, l'exode rural précoce et intense expliquent que la crise crainte demeure spatialement limitée. Ces éléments conditionnent en revanche de nouveaux enjeux fonciers, sociaux, économiques et environnementaux c'est-à-dire les fondements d'un territoire plus vaste que les seuls hauts plateaux et jusque là toujours volontairement ignorés