Evénements indésirables chez les adultes infectés par le VIH-1 recevant un traitement antirétroviral associant un inhibiteur de la protéase : Exemple des cytolyses hépatiques et du syndrome lipodystrophique à partir de la cohorte ANRS EP11-APROCO
Auteur / Autrice : | Marianne Savès |
Direction : | Geneviève Chêne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et médicales. Epidemiologie et Intervention en santé Publique |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Résumé
Cette thèse aborde la problématique des événements indésirables (EI) observés chez les patients infectés par le VIH depuis l'utilisation de combinaisons thérapeutiques associant un inhibiteur de la protéase (IP), à travers l'exemple des cytolyses he��patiques et du syndrome lipodystrophique étudié à partir de la cohorte prospective ANRS E11-APROCO, ayant inclus 1281 patients lors de l'initiation d'un traitement associant un IP. L'incidence des cytolyses hépatiques sévères a été estimée à 5 % patients-années, et la co-infection par les virus des hépatites B ou C était un facteur de risque majeur. Une étude transversale chez 614 patients, 12 ou 20 mois après l'inclusion dans la cohorte, a montré une forte prévalence des lipodystrophies et des anomalies du métabolisme lipido-glucidique, associé à des facteurs liés à l'hôte, à l'infection VIH, à l'exposition aux antirétroviraux, IP ou inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse. Les patients âgés de 35-44 ans inclus dans la cohorte avaient un profil athérogène différent et un sur-risque de maladie coronarienne (estimé à partir de modèles prédictifs) comparé à un échantillon de la population générale. La complexité de la recherche des facteurs associés à la survenue des EI, liée au schéma d'étude, au problème des risques compétitifs, à la difficulté de distinguer l'effet des différents traitements, d'une toxicité directe ou indirecte, est discutée. L'intérêt d'études de phase IV est mis en avant, dans le contexte actuel de prise en charge au long cours de l'infection par le VIH, où la survenue d'EI peut remettre en cause un traitement antirétroviral même efficace.