Thèse soutenue

Le trachome et la xérophtalmie en Afrique, deux maladies de société

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Auteur / Autrice : Jean-François Schémann
Direction : Pascal Wild
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et médicales. Épidémiologie et intervention en santé publique
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Bordeaux 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Nous présentons trois cartographies nationales du trachome au Mali, au Burkina Faso et au Sénégal réalisées entre 1994 et 2002 et nous émettons des hypothèses pour expliquer la diminution de l'endémie au Sénégal ainsi que le caractère plus cécitant du trachome des zones les plus humides du sud. L'importance de l'hygiène et de l'accès à l'eau ainsi que le rôle des mouches et de la propreté du milieu sont mis en e��vidence. La maladie reste fortement liée au bas niveau socio économique et à l'absence d'éducation. Poyur cibler les zones plus touchées nous avons testé une méthode d'appréciation rapide du trachome qui ne devrait être utilisée que dans ce but et non pour des études épidémiologiques. La chirurgie du trichiasis est l'un des éléments de la stratégie ''CHANCE'' visant à prévenir la cécité due au trachome. La méthode de Trabut reste la technique de référence en Afrique francophone zr doit devenir accessible auu plous grand nombre grâce à une offre de proximité. La distribution d'azithromycine permet de diminuer la prévalence de l'affection. Plusieurs stratégies ont été testées. Avec les taux de prévalence du Mali, la stratégie traitant les femmes et les enfants est aussi efficace que la stratégie de masse. Lorsque les prévalences baisseront, il deviendra moins coûteux de distribuer aux concessions où un enfant est malade. L'amélioration de l'hygiène et de l'environnement doivent impérativement accompagner la pression antibiotique afin d'éviter une réemergence du trachome. Ces mesures sont étroitement dépendantes du développement économique et de l'éducation des femmes. Après avoir décrit la xérophtalmie et ses facteurs de risque, nous rapportons une cartographie de l'affection au Mali et les résultats d'une enquête clinique et biologique au pays Dogon. Une étude d'intervention au même lieu a démontré l'efficacité de la distribution de vitamine A au cours des JNV. Nous avons pu mettre en évidence que la xérophtalmie était un facteur de risque pour le trachome.