Étude expérimentale du cycle du carbone en régions karstiques : apport du carbone organique et du carbone minéral à la connaissance hydrogéologique des systèmes : site expérimental de Vaucluse, Jura, Larzac, région montpelliéraine, Nerja (Espagne)
Auteur / Autrice : | Christelle Batiot-Guilhe |
Direction : | Bernard Blavoux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Hydrogéologie |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Avignon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'objectif premier de ce travail est d'établir un inventaire des concentrations en COT (Carbone Organique Total) à l'exutoire d'aquifères karstiques soumis à différentes conditions climatiques et environnementales. Dix-sept sources réparties sur cinq sites ont fait l'objet d'un suivi hydrodynamique, hydrochimique et isotopique (pH, conductivité électrique, température, chimie des majeurs, carbone 13), COT et COD. Elles ont été étudiées à pas de temps bimensuel (voire journalier en crue) sur un à deux cycles hydrologiques (2001-2002, et/ou 1999-2001). Les teneurs en COT aux exutoires des différents systèmes suivis varient de 0,4 à 6mg/l et de 0,7 à 2,6 mg/l en moyenne. Leurs variations sont liées au mode de fonctionnement des aquifères karstiques. Les facteurs influençant le plus le cycle du COT en milieu karstique sont : (1)l'importance du couvert végétal et du sol, (2)les conditions d'infiltration, (3)le développement de la karstification, et (4)l'influence anthropique. La sensibilité des différents traceurs utilisés dans l'étude du transit de l'eau en milieu karstiquea été étudiée. Le COT est alors apparu comme le marqueur le plus sensible de l'infiltration rapide au sein de l'aquifère. La complémentarité du COT et du magnésium a également été mise en évidence. L'utilisation conjointe de ces deux traceurs et du [delta]13CCMTD a permis la caractérisation des différents types d'eau s'écoulant de l'exutoire. L'analyse du COT a été réalisée par spectrofluorimétrie afin de caractériser de façon qualitative sa nature. Les composés dominants sont de type humique et proviennent du sol. La nature du COT varie de façon saisonnière, et diffère au printemps et à l'automne. L'intensité de fluorescence (pour un couple de [lambda]Exc-[lambda]Em donné) constitue tout comme le COT un traceur sensible de l'infiltration rapide. L'étude synchrone de leurs variations au cours du cycle hydrologique permet de caractériser de façon qualitative la nature du COT