Biomatériau hybride (poly 2-hydroxyéthyl méthacrylate / phosphatase alcaline) et induction de la calcification in vitro
Auteur / Autrice : | Robert Filmon |
Direction : | Daniel Chappard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie biologique et médical |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Angers |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les polymères ont été proposés depuis plusieurs années comme matériaux de comblement en chirurgie orthopédique et dentaire. Ils éliminent les risques de contamination d'agents infectieux et présentent des propriétés biomécaniques supérieures aux céramiques phosphocalciques. Nous nous sommes attachés à la réalisation d'un biomatériau synthétique capable d'induire la calcification. La calcification des tissus squelettiques fait intervenir la phosphatase alcaline et des protéines nucléatrices riches en groupements acides. Nous avons utilisé un polymère hydrophile : le poly (2-hydroxyéthyl méthacrylate) (pHEMA) dans lequel nous avons immobilisé des molécules de phosphatase alcaline. La mise au point d'un mode de polymérisation à froid a permis de répartir uniformément l'enzyme et de conserver son activité catalytique. L'incubation, dans un milieu proche du plasma humain a montré que l'enzyme était capable d'initier in vitro la calcification sous forme de calcosphérites. Ce mécanisme est similaire à celui observé in vivo. La greffe de groupements méthylcarboxyliques sur le pHEMA initie aussi in vitro la calcification. Le biomatériau nous a permis d'étudier in vitro le rôle de composés pharmacologiques (les bisphosphonates) pouvant interférer avec la minéralisation, et de montrer l'importance des calcosphérites dans l'adhérence cellulaire médiée par la fibronectine et la BSP. Nous avons mis au point un procédé permettant d'obtenir une macroporosité interconnectée dans le matériau dont la mesure a été réalisée par microtomographie X.