Thèse soutenue

Les vallées face à l'appropriation urbaine : des mutations de l'occupation du sol dans les grandes vallées proches d'Angers aux nouveaux paysages

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : David Montembault
Direction : Jean-Baptiste Humeau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie sociale
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Angers

Résumé

FR  |  
EN

Aujourd'hui, le paysage rural de façon générale et celui des '' zones humides '' en particulier, font l'objet de toutes les attentions. Angers et sa région, particulièrement bien drainée sont un lieu d'observation privilégié pour l'évolution des paysages de Vallée. Point de suture entre le Bassin Parisien, à l'est, et le Massif Armoricain, à l'ouest, et zone de confluence entre la Loire et son dernier grand affluent (la Maine), le Maine-et-Loire est également une zone de contraste. Trois vallées entourent Angers, aux paysages bien individualisés et perçus de manière très différente. Au sud-est, le Val d'Authion, protégé de la Loire par une grande levée et autrefois nommée '' Grande Vallée d'Anjou '', présente l'héritage d'un riche passé agricole. A l'ouest, la Loire s'engouffre dans une vallée plus étroite encore régulièrement recouverte par les eaux, malgré la présence de digues. Ce paysage teinté d'Armorique est de plus en plus déserté par l'agriculture. Au nord, enfin, s'étend une vaste plaine inondable née de la confluence de la Sarthe, du Loir et de la Mayenne qui se rejoignent pour former la Maine. Nommée '' Basses Vallées Angevines '', elle présente un paysage plus '' sauvage '', dépourvu d'habitations et particulièrement riche en faune et en flore. Une redéfinition géographique du paysage permet d'en isoler plusieurs composantes : 'paysage physique', `paysage perçu' et 'fonctions du paysage' pris séparément permettent de mieux comprendre l'évolution du système. Le milieu naturel a été un facteur déterminant pour l'évolution divergente de ces trois vallées, pourtant très proches géographiquement. L'histoire des communautés rurales révèle ensuite que les paysages sont les reflets plus ou moins décalés d'une société, témoins d'une époque. Le désir actuel de conserver certains paysages de vallée très convoités par les habitants d'Angers et de sa périphérie, à la recherche de nature ou de patrimoine, pose alors le problème de sa gestion. Peut-on arrêter l'évolution d'un paysage ? A l'inverse, la ville n'est-elle pas en train d'imposer une nouvelle marque sur les vallées qui l'entourent ?