Contribution à l'étude de la résistance à l'amphotéricine B chez Candida lusitaniae
Auteur / Autrice : | Florence Peyron |
Direction : | Patrick Regli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Maladies transmissibles et pathologies tropicales |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Candida lusitaniae, un pathogène opportuniste émergent, est à l'origine d'infections fongiques systémiques dont le traitement est compliqué par le profil de sensibilité inhabituel de cette espèce. En particulier, des cas de résistance à l'amphotéricine B, un phénomène considéré comme exceptionnel chez les levures et encore mal connu, ont été souvent décrits. L'objectif de cette étude est d'analyser le support moléculaire de la résistance à l'amphotéricine B chez C. Lusitaniae. La première partie de notre travail a porté sur la caractérisation et la sélection des souches à analyser. Etant donné qu'il n'existe pas de méthode de référence pour déterminer in vitro la sensibilité des levures à l'amphotéricine B, différents tests ont été utilisés avec un panel de souches de référence et de souches cliniques. Parmi les méthodes classiques, notre étude a mis en évidence la supériorité du E-test®. Elle a permis d'autre part de valider une méthode de test alternative basée sur l'analyse par cytométrie en flux des modifications du potentiel de membrane qui sont précocement induites lorsque l'amphotéricine B se lie à sa cible cellulaire. La confrontation des résultats avec les données obtenues in vivo a permis la sélection de certaines des souches cliniques. Dans un deuxième temps, l'analyse de la composition en stérols cellulaires de ces souches a permis de mettre en évidence le lien qui existe entre la résistance à l'amphotéricine B et un taux d'ergostérol minimum. La composition en stérols des souches résistantes est compatible avec une déficience de la delta 8-7 isomérase. Aucune modification de la composition en acides gras n'a été mise en évidence. La structure de la paroi, zone par laquelle les levures régulent leur interface avec le milieu, a été étudiée par microscopie électronique en transmission. La distribution des polysaccharides pariétaux des souches résistantes ne présente pas de modification particulière.