Modulation des informations proprioceptives et activités posturo-locomotrices : influence de la gravité chez le rat et de l'exercice chez l'homme
Auteur / Autrice : | Valentine Bouët |
Direction : | Yves Gahéry |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé. Neuroscience |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Section sciences |
Mots clés
Résumé
Les informations proprioceptives musculaire et vestibulaire occupent un rôle majeur dans l'organisation des activités posturales et locomotrices. L'exercice musculaire chez l'homme et l'exposition à un environnement hypergravitaire chez le rat ont été utilisés pour moduler ces informations. Nous avons analysé les conséquences de ces modulations sur l'acuité du sens de la position chez l'homme, le comportement postural et locomoteur ainsi que les propriétés des muscles antigravitaires chez l'animal. Chez l'homme l'exercice musculaire améliore la sensibilité kinesthésique. Cette amélioration peut contribuer à expliquer les meilleures performances motrices résultant d'un échauffement musculaire. Par ailleurs, des rats conçus, nés et élevés en hypergravité (2 g) manifestent au passage à 1 g des désordres posturaux (élargissement de la surface d'appui, déficits dans la réaction de retournement) et locomoteurs (hyperactivité et désorientation spatiale, modifications de la cinématique). La sensibilité du système vestibulaire et le fonctionnement musculaire semblent être principalement impliqués dans ces perturbations dont la plupart disparaissent au bout de trois semaines passées en gravité terrestre. Les muscles extenseurs de la cheville présentent chez les mêmes animaux au passage à 1 g des propriétés contractiles et une composition différentes de celles des animaux témoins. Le soléaire et le plantaire développent une force plus importante et accentuent leurs caractéristiques de muscles respectivement lent et rapide. L'absence de normalisation au bout de deux mois passés en gravité terrestre suggère soit une imprégnation irréversible du système neuro-musculaire, soit un ralentissement des processus de plasticité en hypergravité.