Thèse soutenue

Résistance du pin sylvestre aux attaques de scolytes et de leurs champignons associés : interactions avec l'alimentation hydrique et minérale

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Auteur / Autrice : Natacha Guérard
Direction : François Lieutier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie. Biologie des populations
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Tours

Résumé

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Les dégâts occasionnés par les scolytes (insectes xylophages) et leurs champignons associés sont souvent associés à des périodes de sécheresse. Nous avons donc défini et quantifié l'effet des sécheresses sur la sensibilité du pin sylvestre au scolyte Ips acuminatus et aux champignons associés Ophiostoma brunneo-ciliatum et Leptographium wingfieldii puis testé la validité des hypothèses basées sur les équilibres croissance/différenciation (GDH) ou carbone/azote (CNB) pour expliquer les phénomènes observés. Le seuil critique de densité d'attaque par I. Acuminatus au-delà duquel les arbres meurent était de 960m-2 et celui d'inoculation par O. Brunneo-ciliatum était supérieur à 1000m-2 confirmant la faible agressivité du tandem scolyte/champignon associé comparé notamment à celle de L. Wingfieldii. A de telles densités, des blessures stériles altèrent aussi le système conducteur du pin mais de façon nettement moins importante que les inoculations de champignon. L'extension rapide, synchrone et simultanée des réactions induites dans le liber et l'aubier des pins et l'accumulation de 3 phénols néoformés connus pour inhiber la croissance des champignons, a rapidement stoppé leur progression. En faisant varier l'alimentation hydrique et minérale des pins, nous avons modifié leur assimilation en carbone et leur teneur en azote modulant ainsi leur croissance et l'expression de leur sensibilité. Le déficit hydrique modéré ainsi que la fertilisation ont amélioré la résistance induite des pins, comme prédit par l'hypothèse croissance/différenciation. La résistance des pins semblait plus liée au rapport C/N des aiguilles qu'aux paramètres de croissance. D'autre part, nous avons montré grâce à un marquage au 13C des réserves carbonées des pins que les métabolites utilisés pour la formation des réactions induites provenaient essentiellement des réserves plutôt que du carbone néo-assimilé contrairement à ce qui était communément admis.