Essai sur l'intérêt personnel des époux dans le régime de la communauté
Auteur / Autrice : | Béatrice Montravers |
Direction : | Philippe Simler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Selon des études sociologiques, les membres du couple contemporain aspirent à conserver leur singularité et revendiquent un épanouissement personnel. Largement concurrencée par le concubinage, l'institution du mariage doit, pour demeurer attractive, répondre à l'attente du couple d'aujourd'hui. Dans le cadre des régimes matrimoniaux, il convient de traduire en termes juridiques la volonté de chacun des membres du couple de préserver son identité propre. En ce qui concerne la répartition des pouvoirs et des richesses, il s'agit donc de rechercher la meilleure façon d'assurer l'intérêt personnel des époux, d'éviter que l'intérêt de l'un d'entre eux ne soit oublié, voire sacrifié d'une manière injustifiée. L'autonomie de gestion et d'engagement des acquêts par les époux constitue alors une préoccupation centrale. Il ne semble cependant pas souhaitable de substituer au régime de communauté actuel la séparation de biens ou le régime de la participation aux acquêts, ces régimes n'assurant pas de participation des époux ou une participation reportée à la dissolution du mariage. En effet, la prise en compte de l'intérêt personnel des époux suppose tant une autonomie optimale qu'une participation la plus étendue possible. L'objet de cette thèse a donc été de rechercher un meilleur compromis entre ces deux objectifs contradictoires. Pour améliorer l'autonomie des époux, est proposée, notamment, la création d'une catégorie de biens communs soumis à la gestion et à l'engagement exclusif des époux en raison de leur caractère personnel. Correlativement, est envisagée l'extension ou, au contraire, la réduction du domaine de la participation des époux selon que leur autonomie respective doit ou non l'emporter sur leur participation à la gestion des acquêts et aux richesses.