Thèse soutenue

Le récepteur Y1 du neuropeptide Y : couplage biologique et régulation de son activation

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Auteur / Autrice : Hervé Gicquiaux
Direction : Bernard Bucher
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacologie moléculaire et cellulaire
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Résumé

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Le neuropeptide Y (NPY) est un peptide de 36 aminoacides impliqué dans différentes fonctions physiopathologiques. Il agit via l'activation d'au moins six sous-types de récepteurs appartenant à la famille des récepteurs couplés aux protéines G. Leur classification, basée sur des données pharmacologiques, reste encore incertaine. Sur l'artère caudale de Rat, le NPY potentialise la vasoconstriction induite par différents agents en activant les récepteurs Y1. Mais, sur ce modèle, le PYY agit comme un agoniste plus efficace que le NPY, et le BIBP3226, antagoniste Y1, agit différemment en présence de NPY ou de PYY. Cela suggère l'existence d'un récepteur plus spécifique pour le PYY. Les expériences réalisées dans cette étude n'ont pas permis de révéler l'existence de ce récepteur. Mais, les résultats indiquent que la nature des seconds messagers activés par les agents précontractants intervient dans la différence existant entre les deux peptides. Cela nous a conduit à vouloir mettre en place la technique de FRET (fluorescence resonance energy transfer) afin de tester l'hypothèse selon laquelle ces peptides activent un seul récepteur mais induisent des conformations différentes aboutissant à l'activation de différentes protéines G et de différentes réponses biologiques. Cette technique fait appel à des récepteurs rendus fluorescents par fusion avec la protéine verte fluorescente (EGFP). Lors d'expérience préliminaires, des variations de fluorescence de cellules exprimant la chimère EGF-Y1 ont été observées après application d'agonistes. L'analyse de ce signal a révélé qu'il était spécifique de l'activation des récepteurs Y1 et qu'il reflétait l'internalisation rapide et le trafic intracellulaire des récepteurs EGFP-Y1. Nos résultats indiquent aussi que l'internalisation des récepteurs EGFP-Y1 pourrait participer à leur désensibilisation. L'analyse des variations de fluorescence nous a permis de définir un modèle mathématique du trafic intracellulaire de ces récepteurs.