Le pilotage des coopérations interentreprises : le cas des groupements de PME
Auteur / Autrice : | Sophie Peillon |
Direction : | Michel Royon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Mots clés
Résumé
Constatant l'importance des regroupements de PME sous des formes juridiques variées, l'objet de ce travail réside dans la recherche des facteurs qui assurent l'efficience de cette forme de coopération. Le pilotage des groupements doit permettre de coordonner efficacement les actions et décisions des partenaires, c'est -à-dire de limiter les risques potentiels qu'ils encourent et de maximiser les bénéfices qu'ils peuvent en retirer. Deux types d'approches de la firme sont mobilisés pour analyser ce pilotage : les approches contractuelles et competence-based. Les premières mettent en avant les risques de la coopération, les secondes sont centrées sur l'amélioration des performances des agents. Ces approches sont complémentaires en ce qu'elles soulignent chacun un enjeu du pilotage : l'opportunisme pour les premières, la coordination pour les secondes. Le groupement de PME est ensuite défini comme une particulière de réseau de deux PME au moins, indépendantes sur le plan juridique, qui s'unissent pour une certaine durée afin de mener à bien un projet commun nécessitant une coordination de leurs comportements. Deux grandes familles de groupements sont identifiées : les groupements de similitude répondant à un objectif de réduction des coûts et de taille optimale, et les groupements complémentaires reposant sur une complémentarité des apports des partenaires. Il est alors possible de montrer qu'en fonction du type du groupement, les opportunités, les risques, la dynamique et les dispositifs à mettre en place pour organiser la coordination sont différents. Dans les groupes de similitude, beaucoup plus simples, le pilotage peut être contractuel. Le pilotage est plus complexe et incertain dans les groupements complémentaires ; les mécanismes de coordination contractuels sont insuffisants, et le pilotage doit être ''relationnel'', favorisant les processus d'apprentissage. Plusieurs études de cas permettent finalement de confronter les résultats à la réalité.