Thèse soutenue

Contribution à l'étude du délai d'action des antidépresseurs : effets de traitements chroniques par des antidépresseurs sur le transporteur vésiculaire des monoamines, la tyrosine hydroxylase, les récepteurs opioïdes mu et delta et le récepteur ORL1 de la nociceptine chez le rat

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Auteur / Autrice : Catherine Vilpoux
Direction : Isabelle Leroux-Nicollet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Rouen

Résumé

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Les antidépresseurs présentent un délai d'efficacité de deux à trois semaines, qui correspondrait à la mise en place d'un ensemble de mécanismes adaptatifs neuronaux. Un traitement chronique par la paroxétine, inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine, ne modifie pas la densité du transporteur vésiculaire des monoamines (VMAT2) et de son ARN messager dans le cerveau de rat. L'immunoréactivité de la tyrosine hydroxylase diminue transitoirement dans le locus coeruleus au 14 ème jour de traitement par la paroxétine et revient au niveau des témoins après 21 jours. Cette régulation est commune à plusieurs antidépresseurs et révèlerait les interactions entre les systèmes à sérotonine et à noradrénaline (NA). Après des traitements de courte durée par la paroxétine (4 et 7 jours), la densité de liaison de la 3H-naloxone (déplaçable par le DAGO) aux récepteurs est augmentée dans des régions limbiques et corticales. Après 21 jours, cette densité est diminuée dans le thalamus. La réboxétine, inhibiteur sélectif de la recapture de la NA et le moclobémide, inhibiteur réversible de la monoamine oxydase de type A modifient la densité de sites de liaison de la 3H-naloxone (sensible au DAGO) dans des régions cérébrales différentes. Bien qu'il n'existe pas de trait commun aux trois antidépresseurs, ces régulations apparaissent dans des régions impliquées dans la physiopathologie dépressive. Une étude parallèle concernant les récepteurs montre des profils de réponse différents selon l'antidépresseur étudié. La liaison de la 3H-nociceptine augmente dans le raphé dorsal au cours d'un traitement chronique par la paroxétine. Au 4ème jour, l'augmentation de cette densité s'accompagne de l'augmentation du couplage du récepteur