Contribution à la recherche de facteurs de prédisposition génétique dans la schizophrénie : résultats de trois approches différentes
Auteur / Autrice : | Frédérique Bonnet-Brilhault |
Direction : | Michel Petit |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences médicales |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Rouen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La schizophrénie est un syndrome complexe, caractérisé par des symptômes psychotiques qui évoluent vers une dissociation progressive de la personnalité. Les bases physiopathologiques de cette maladie ne sont pas encore élucidées. L'hypothèse admise actuellement est celle d'un trouble précoce du développement cérébral lié d'une part à des facteurs génétiques mais également à des facteurs dits environnementaux. Le mode de transmission de ce facteur génétique ne répond pas aux modèles mendéliens classiques. Parmi les différents modèles testés par les analyses de ségrégation, aucun modèle à gène majeur n'a pu être retenu. Afin de rendre compte de la composante génétique et des facteurs de milieu, le modèle « polygénique à effet de seuil » est actuellement retenu. Le but de ce travail était d'identifier certains de ces facteurs génétiques, par des études d'association et à partir de trois approches clinico-biologiques ; (1) étude du gène codant pour le transporteur de la sérotonine à partir de l'hypothèse d'un dysfonctionnement sérotoninergique dans la schizophrénie, (2) recherche d'expansions de triplets CAG sur tout le génome et dans un gène candidat, dans des familles de patients où un phénomène d'anticipation a été mis en évidence et enfin (3) étude d'un gène candidat dans un endophénotype défini par la perturbation d'un processus de filtrage sensoriel exploré par le paradigme de l'onde P50 des potentiels évoqués auditifs. Les résultats des trois premières études correspondant aux deux premières approches sont non significatifs et corroborent les résultats de la littérature. Les résultats de la dernière approche sont en faveur d'un effet du gène étudié (codant pour la sous-unité alpha 7 des récepteurs nicotiniques) dans l'endophénotype étudié. Cette dernière approche, qui permet de s'affranchir des variations liées à une définition clinique du phénotype, apporte par conséquent des résultats prometteurs.