Stress oxydatif, exercice de sprint et lactate
Auteur / Autrice : | Carole Groussard |
Direction : | Arlette Delamarche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie. Sciences et techniques des activités physiques et sportives |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Mots clés
Résumé
De nombreux travaux ont démontré que l'exercice aérobie prolongé et exhaustif peut induire un stress oxydatif pour l'organisme (Dillard et coll. , 1978, Lovlin et coll. , 1987). Le principal facteur responsable est l'augmentation importante de la consommation d'oxygène dont une partie est déviée vers la formation d'espèces radicalaires. Les données concernant les effets d'un exercice bref et intense sollicitant le métabolisme anaérobie sont, chez l'homme, très rares et ne permettent pas de conclure (Marzatico et coll. , 1997, Ortenblad et coll. , 1997). L'objectif de ce travail est d'étudier l'effet d'un exercice bref et intense de 30-s (l'épreuve de Wingate) sur les marqueurs du stress oxydatif (radicaux lipidiques et TBARS) et sur le système sanguin antioxydant (SOD, GPx, GSH, acide urique et statut vitaminique). Il précise également le rôle du lactate dans l'apparition du SO induit par l'exercice ainsi que l'importance d'un apport satisfaisant en antioxydants dans la prévention du stress oxydatif induit par l'exercice aigu ou chronique. Ce travail montre qu'une épreuve de Wingate entraîne un stress oxydatif caractérisé par une surproduction de radicaux lipidiques et une altération du statut antioxydant sanguin. Le MDA, marqueur de la péroxydation lipidique classiquement utilisé dans l'exercice aérobie, n'est pas un bon indicateur du SO, dans ce cas. Le lactate, produit en grande quantité dans ce type d'exercice, n'intervient pas dans l'apparition des radicaux lipidiques puisqu'il exerce, in vitro, un effet antioxydant en piègeant l'anion superoxyde et le radical hydroxyle. Ce travail rapporte une carence d'apport en antioxydants dans la population sportive. Ces carences d'apport pourraient expliquer les faibles concentrations plasmatiques d'antioxydants non-enzymatiques observées, au repos, chez les sportifs et pourraient contribuer à accentuer l'altération du statut antioxydant plasmatique non-enzymatique, en réponse à l'exercice. Ce travail suggère enfin que l'altération du statut antioxydant plasmatique majore le risque de SO chronique au repos, et cela d'autant plus que l'aptitude physique des sujets est élevée.