Moralizing discourse in Tirso de Molina's plays
Auteur / Autrice : | Anne Pennanguer |
Direction : | Claude Le Bigot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Espagnol |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Résumé
Religieux de l'Ordre de la Merci, Fray Gabriel T'ellez, de son nom de plume Tirso de Molina, a écrit un nombre conséquent de pièces dans lesquelles il présente les comportements de personnages, fidèles reflets du Monde qui l'entoure, en une gigantesque scène de théâtre dans le théâtre. Le genre humain est par nature faible, facilement tenté par des voix, des actes négatifs, sans distinction de classe sociale : pauvres, riches, gens du peuple, nobles, princes, évêques. . . Tous succombent ou pourront succomber un jour, à moins qu'ils ne se repentent à temps. Fin observateur d'une société hiérarchisée et influencée par les idées et pratiques de la Contre Réforme, il présente par le biais d'un théâtre sacré et profane toutes les contradictions, tous les doutes d'Espagnols d'un XVIIe siècle craignant le châtiment divin et les souffrances physiques et morales post-mortem, sans pour autant oublier les plaisirs de la chair et le désir de pouvoir. Mais ne nous trompons pas, Tirso n'est pas un directeur de consciences à proprement parler : il constate des faits, des situations et propose des issues, des solutions que le public seul peut accepter ou refuser. La ''comedia'' avant d'être un discours moralisateur est un éloge de l'art théâtral : Tirso aime écrire et même la censure ne l'empêchera pas de continuer son oeuvre.