De la polarisation à la fragmentation socio-spatiale, processus de recomposition urbaine à Londres
Auteur / Autrice : | Frédéric Richard |
Direction : | Michelle Guillon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Résumé
Depuis la seconde moitié des années 70, et à l'instar de l'ensemble de la Grande-Bretagne, Londres a subi de profondes mutations économiques et sociales. La conjonction entre, d'un côté, un double phénomène de désindustrialisation/financiarisation de son appareil productif et, de l'autre, un recul très prononcé du Welfare Sate, s'est traduite par une aggravation des inégalités sociales au sein de la population londonienne. En termes géographiques, celà s'est manifesté par la mise en oeuvre d'un processus de polarisation socio-spatiale qui tend à élargir le fossé entre quartiers riches et quartiers pauvres. Alors qu'à l'échelle métropolitaine, cette polarisation renforce les traditionnelles divisions sociales (est/ouest, et centre/périphérie) de l'espace londonien, dans les zones centrales et péricentrales, les modalités géographiques attendues de la croissance des inégalités sociales sont brouillées, à la fois par l'avancée ininterrompue du processus de gentrification et par le lancement d'opérations locales de régénération urbaine. A cet égard, une analyse détaillée de ces processus de recomposition urbaine à Tower Hamlets, un borough défavorisé de l'East End, conduit à relativiser la pertinence de la notion de polarisation socio-spatiale à l'échelle locale. Les manifestations de la requalification sociale des quartiers centraux paupérisés, nées, soit d'une gentrification sélective du tissu urbain, soit d'une politique de régénération urbaine d'inspiration post-moderne, aboutissent à ce qu'il conviendrait plus exactement de qualifier de fragmentation sociale de l'espace. . .