Thèse soutenue

Stratégies de recherche alimentaire du gorfou sauteur eudyptes chrysocome en fonction du milieu marin prospecté, description et comparaison de l'écologie marine dans trois iles australes : Amsterdam, Kerguelen et Crozet
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Auteur / Autrice : Yann Tremblay
Direction : Yves Cherel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques fondamentales et appliquées. Sciences médicales
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris 13

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La plasticité des comportements apporte un avantage adaptatif en conditions environnementales variables. Cette étude cherche à comprendre comment les gorfous sauteurs font face à des conditions trophiques différentes, et à en dégager les implications écologiques et évolutives. Trois colonies de reproduction ont été étudiées : dans l'ile Amsterdam en milieu océanique subtropical, dans l'archipel des Kerguelen en milieu subantarctique côtier, et dans l'archipel de Crozet en milieu subantarctique néritique. Selon les sites, les gorfous se nourrissaient en moyenne entre 20 et 40 m, a des profondeurs bien inferieures a leurs capacités maximales de plongée (>100 m). Les individus plongent de façon synchrone au sein des groupes de pêche, et exploitent aussi bien le domaine benthique (plus profitable), que le domaine pélagique. L’ajustement des comportements de recherche alimentaire aux besoins énergétiques croissants des poussins se fait différemment selon les milieux marins prospectes. À Amsterdam, les femelles changeaient leur régime alimentaire en favorisant de plus grandes proies, à Kerguelen elles changeaient leurs comportements sur une petite échelle temporelle en restant plus longtemps au fond des plongées, alors qu’à Crozet, elles plongeaient plus fréquemment. La masse des repas des poussins ainsi que leur taux de croissance étaient inferieur à Amsterdam et supérieur à Kerguelen, intermédiaire a Crozet. Les rythmes d'approvisionnements étaient ajustes a l'âge des poussins par l'alternance de voyages courts et longs, dont la fréquence semble dépendre de l'interaction entre la condition corporelle des femelles et la qualité du milieu prospecte. La plasticité observée ne permettait pas de tamponner complètement la différence de qualité des milieux. Ces différences peuvent expliquer la divergence évolutive entre les sous espèces du nord et du sud.