La transaction en droit public français
Auteur / Autrice : | Patrick Lewy |
Direction : | Gilles Darcy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Loin de paraître aujourd'hui, la transaction peut se targuer d'avoir la faveur des pouvoirs publics. Elle peut également se vanter de l'interêt que lui portent la doctrine et les praticiens. Technique contractuelle prévue par le code civil à l'effet de prévenir un procès ou de l'arrêter, la transaction présente indéniablement de nombreux avantages : elle facilite un règlement rapide des litiges ; elle permet une gestion économe des deniers. Au-delà de ses qualités irréductibles, elle contribue de surcroît à désengorger les prétoires. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que la transaction interesse également les rapports de droit public. Mais en examinant le concept de ce contrat en droit public, on découvre que l'administration, pour être autorisée depuis longtemps à transiger, ne peut toutefois jouir de la même liberté que son partenaire privé. L'ordre public non seulement cantonne l'activité de transaction aux litiges de plein contentieux, mais surtout s'oppose à ce qu'une transaction conclue par une personne publique puisse l'être au prix de concessions indues. Ces restrictions d'ordre public ne peuvent toutefois suffire à expliquer la relative désaffection de ce procédé. Car en pratique, nonobstant ses effets particulièrement énergiques, la transaction est encore peu utilisée. Cette situation tient, sinon exclusivement mais certainement, à l'attitude des parties qu'elle met en scène, et notamment à une sorte d'incapacité culturelle de l'administration à envisager le compromis.