Thèse soutenue

Évaluation du potentiel de la thérapie génique in vivo dans un modèle phénotypique de la maladie de Huntington chez le rongeur

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Auteur / Autrice : Stéphane Ouary
Direction : Philippe Hantraye
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacologie cellulaire et moléculaire
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris 12

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La maladie de Huntington (MH) est une affection héréditaire à transmission autosomale dominante atteignant le système nerveux central et préférentiellement le striatum. Les symptômes cliniques (mouvements anormaux, altérations cognitives et manifestations psychiatriques) apparaissent chez l'adulte et évoluent inexorablement jusqu'à la mort. Un modèle phénotypique de la MH a été développé chez le rat Sprague-Dawley par une intoxication continue au 3NP, un inhibiteur de la succinate deshydrogénase, mais cette espèce présente une variabilité interindividuelle majeure. Nous avons alors montré que la souche Lewis était beaucoup plus homogène tant sur le plan comportemental qu'histologique avec une atrophie bilatérale systématique du striatum. Comme aucun traitement n'existe actuellement pour la MH, nous avons testé ladministration intracérébrale de virus génétiquement modifiés pour exprimer le gène du CNTF, un facteur de survie particulièrement actif in vitro et in vivo. Nos résultats ont montré que les performances motrices de rats avec une injection d'AdénoCNTF dans le striatum puis intoxiqués au 3NP étaient comparables à celles d'animaux témoins et nous avons observé une neuroprotection dans le striatum et des structures qui lui sont liées comme le pallidum et le cortex prémoteur. Nous avons également testé un vecteur lentiviral capable d'intégrer le gène du CNTF au sein du génome de la cellule pour induire une expression à long terme. Nos résultats ont montré que les performances motrices d'animaux injectés avec du LentiCNTF dans le striatum puis intoxiqués au 3NP sont maintenues au niveau d'animaux témoins et que le LentiCNTF est tout à fait remarquable pour favoriser une neuroprotection non seulement dans le striatum mais également dans le pallidum. Nous avons ainsi montré que le CNTF synthétisé in situ par un vecteur viral constituait un axe thérapeutique majeur pour ralentir les mécanismes dégénératifs dans la MH.