Implication du processus apoptotique dans la modulation des dommages chromosomiques
Auteur / Autrice : | Renaud Blaise |
Direction : | Laure Sabatier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Radiobiologie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de radiobiologie et oncologie (Fontenay-aux-Roses, Hauts-de-Seine) |
Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marc Cosset |
Examinateurs / Examinatrices : Laure Sabatier, Jean-Marc Cosset, Pascal Gauduchon, Philippe Voisin, Dietrich Averbeck, Frédéric Davi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pascal Gauduchon, Philippe Voisin |
Mots clés
Résumé
Il est établi depuis plusieurs années que l'irradiation induit des dommages chromosomiques qui varient selon des relations dose-effet et selon le type d'irradiation. Le suivi de la transmission des remaniements chromosomiques radioinduits au cours de la prolifération cellulaire a permis de mettre en évidence l'induction d'autres anomalies chromosomiques de novo se manifestant dans la descendance des cellules irradiées. Ce travail a eu pour objectif d'étudier l'implication du processus apoptotique dans la modulation des dommages chromosomique à court et à long terme (c'est à dire immédiatement et plusieurs générations après le stress). Dans les trois modèles cellulaires étudiés, les résultats démontrent, le rôle à court terme de l'apoptose dans le maintien des dommages chromosomiques, une inhibition de ce processus de mort s'accompagnant d'une augmentation du nombre d'aberrations dans la (ou les) première(s) génération(s) cellulaires suivant une irradiation ou une exposition au H2O2. Cette augmentation est concomitante avec une survie cellulaire prolongée. Bien que la survie soit favorisée, aucune immortalisation n'a été observée dans des conditions de culture en ''masse''. Dans les trois approches, l'inhibition de l'apoptose a été obtenue de manière différente (modèle n°1 , lymphocytes T de radiosensibilité différente; modèle n°2, lignée lymphoblastoïde surexprimant Bcl-2 ou Bcl-xL; modèle n°3, le lymphocyte B Leucémie Lymphoïde Chronique, pathologie dont l'origine proviendrait d'un défaut d'apoptose). Dans ce troisième modèle, nous avons également établi l'implication de la réparation dans la formation de ces dommages. En revanche, le processus apoptotique n'apparaît pas influencer l'apparition de dommages chromosomiques de novo dans la descendance à long terme des cellules irradiées. Sachant que de nombreuses tumeurs se caractérisent par 1'accumulation de remaniements chromosomiques, impliquant l'instabilité chromosomique dans le processus de cancérogenèse, nos résultats suggèrent que l'apoptose en réponse précoce après un stress, et l'instabilité chromosomique en réponse tardive - ces deux événements participant à l’acquisition d'un phénotype pré-tumoral - ne sont pas directement associés.