Epidémiologie des dystocies en Afrique de l'Ouest : incidence, facteurs de risque et prédictivité
Auteur / Autrice : | Dahada Ould El Joud |
Direction : | Marie-Hélène Bouvier-Colle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Epidémiologie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Denis Hémon |
Examinateurs / Examinatrices : Denis Hémon, Sophie Alexander, Michel Cot, Gilles Brücker | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Alexander, Michel Cot |
Mots clés
Résumé
Objectifs : Ce travail a pour objectif (1) de déterminer l'incidence de la dystocie au niveau des sept villes d'Afrique de l'Ouest objet de la présente étude, (2) essayer de trouver s'ils existent, les facteurs permettant de dépister au cours de la visite prénatale les femmes à risque de dystocie, (3) déterminer l'utilité de leur dépistage afin de prévenir ces complications éventuelles, (4) étudier les conséquences de la dystocie, en particulier la rupture utérine et (5) proposer des recommandations pratiques pour lutter contre la mortalité maternelle en Afrique de l'Ouest. Méthode : Il s'agit d'une enquête prospective en population de 20 326 femmes enceintes en Afrique de l'Ouest (MOMA). L'analyse des facteurs de risque de la dystocie a été faite uniquement sur les accouchements dans les services de santé en raison de l'imprécision du diagnostic rétrospectif de la dystocie à domicile, soit 16 318 accouchements. L'analyse de la rupture utérine, est faite, quant à elle sur tout l'échantillon, à savoir 20 326 accouchements. Résultats : L'incidence de la dystocie dans notre étude est de 18,3% [IC à 95% 17,7-18,9]. En analyse multivariée les facteurs de risque qui restent significatifs sont la petite taille, l'antécédent de césarienne et la nulliparité. Si on utilise ces facteurs de risque comme outils de dépistage on se rend compte de la faiblesse de leurs valeurs prédictives positives pris un à un et combinés. Les résultats de l'étude des conséquences de la dystocie, en particulier la rupture utérine sont donnés. Conclusion : En conclusion on peut dire que prédire la survenue d'une dystocie avant le début du travail est presque impossible. Il faut donc bien suivre le travail, notamment à l'aide d'un partographe et disposer de structures de santé capables de prendre en charge à temps les complications qui surviendront au moment du travail notamment par la césarienne. Si ces structures ne peuvent pas être immédiatement accessibles à toute la population un système de référence efficace doit être mis en place.