Thèse soutenue

Radiosensibilité des cellules bronchopulmonaires après exposition au Radon ou après une irradiation gamma : identification et distribution des cellules cibles de la cancérogenèse pulmonaire chez le rat

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Auteur / Autrice : Fabrice Petitot
Direction : Jean-François Bernaudin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Radiobiologie
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marc Cosset
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Cosset, André Aurengo, Georges Tymen, Roland Masse, Benoît Quesne, Sylvie Chevillard
Rapporteur / Rapporteuse : André Aurengo, Georges Tymen

Résumé

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L'exposition au gaz radioactif naturel radon (Rn) et à ses produits de filiation radioactifs émetteurs alpha sont responsables d'environ 50% de l'irradiation reçue par la population. Il existe une relation entre la dose de Rn inhalée et l'effet cancérogène à la fois chez l'homme et chez le rat. Cependant, une étude expérimentale chez le rat, a montré une absence d'induction de cancer pour de très faibles débits de dose de Rn. Pour tenter d'expliquer cette absence d'effet cancérogène à long-terme du Rn, il était souhaitable d'étudier ses effets à court-terme. In vivo, ces derniers sont classiquement évalués en fonction de la dose distribuée dans l'organe cible, c'est a dire l'appareil respiratoire. Les techniques classiques de dosimétrie biologique, nous ont permis d'évaluer la dose reçue par le poumon. Cependant, 1'étude des effets précoces du Rn in vivo s'est avérée trop complexe, en première approche, pour déterminer précisément les mécanismes cellulaires mis en jeu. Nous avons donc développé un système d'irradiation cellulaire in vitro par le Rn. Nous avons montré en étudiant la survie, l'apoptose, le blocage du cycle cellulaire et la ploïdie que les cellules pulmonaires sont globalement résistantes à l'irradiation (alpha et gamma). Parmi les tests utilisés, la survie et le dénombrement des cellules tétraploïdes sont suffisamment sensibles pour être utilisés comme marqueurs de dosimétrie biologique. Nous avons développé parallèlement un modèle de transformation de cellules épithéliales pulmonaires de rat sur lequel nous avons réalisé une étude détaillée de la dynamique des télomères et de l'activité télomérase. Nous avons montré que chez que le rat, contrairement à ce qui est décrit chez l'homme, l'activation de la télomérase n'est pas nécessaire à la transformation cellulaire et à l'induction de tumeur sur souris nude.