Impact écophysiologique sur jeunes chênes et châtaigniers de l'infection racinaire par Phytophthora cinnamomi
Auteur / Autrice : | Marion Maurel |
Direction : | Marie-Laure Desprez-Loustau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques fondamentales et appliquées |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'impact des infections racinaires par p. Cinnamomi sur l'écophysiologie du châtaignier, du chêne pédoncule, du chêne rouge et du chêne vert a été étudié en conditions semi-controlées. L’intensité des effets observés s'explique essentiellement par le niveau de dégâts racinaires. Parmi les chênes, moins sensibles a p. Cinnamomi que le châtaignier, les plus fortes réponses physiologiques ont été observées chez le chêne vert et les moins importantes chez le chêne pédoncule. Les effets provoqués sont une baisse de la conductance stomatique et de la transpiration avec, à plus long terme, un ajustement de la biomasse aérienne. Chez le châtaignier, la conductance stomatique et la transpiration baissent linéairement avec la sévérite des dégâts racinaires. La surface foliaire et le rapport entre biomasse de racines saines et biomasse aérienne baissent a un seuil d'environ 50% de racines nécrosées. Par contre, le potentiel hydrique foliaire, la conductance hydraulique spécifique sol-feuille et la photosynthèse ne baissent que lorsque le système racinaire est presque totalement détruit. Chez le chêne vert, la sévérite des dégâts racinaires a été plus difficile à estimer et est moins clairement corrélée à l'intensité des effets observés. Le découplage entre la baisse de conductance stomatique et celle du potentiel hydrique de base et de la conductance hydraulique suggère l'existence d'un signal racinaire transmis jusqu'aux feuilles. L’hypothèse de l'intervention d'elicitines ou de l'acide abscissique a été testée par des tests biologiques sur feuilles de châtaignier excisées et des dosages d'acide abscissique dans la sève. Les elicitines ne semblent pas jouer le rôle de molécule signal mais l'intervention de l'acide abscissique n'est pas à exclure. Par ses effets négatifs sur le fonctionnement hydrique de l'arbre et son effet d'affaiblissement à long terme, p. Cinnamomi pourrait être, dans les processus de dépérissement, un facteur de prédisposition, notamment à la sécheresse