Réinventer le lyrisme : le surréalisme de Joyce Mansour
Auteur / Autrice : | Stéphanie Caron |
Direction : | Claude Leroy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres modernes |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Etonnante ''voyageuse du troisième convoi'' surréaliste, Joyce Mansour (1928-1986) a publié une oeuvre abondante et d'une grande diversité : poésie, récits, théâtre, textes critiques ou pseudo journalistiques - aucune forme d'écriture n'est étrangère a cet écrivain multiculturel et polyglotte. Pourtant, par-delà son apparente dispersion dans les genres, son oeuvre, considérée dans sa longévité, manifeste une évidente cohérence : elle peut être définie comme essentiellement lyrique, si on admet avec les théoriciens contemporains que le terme de lyrisme désigne, bien au-delà des notions de culte du moi ou de sentimentalisme auxquelles il a longtemps été associé, la quête d'une identité. Avec ''Cris'', recueil paru en 1953, le sujet s'expose à des affects extrêmement violents, dont la libération lui ouvre l'accès à des zones inconnues de lui-même, terrritoire étrange et étranger où son écriture élit d'emblée résidence. Jusqu'à ''Trous noirs'' (1986), toute sa production peut en effet être lue comme une série de stratégies successivement éprouvées pour approcher ce qui, en soi, résiste ou dérobe, cet abîme intérieur que la poésie lui a révélé, et où il a très tôt conscience que gît le secret de son identité. . . .