Contribution sémasiologique et néologique à l'étude des phénomènes chansonniers franco-français et québécois : unité et diversité : étude théorique et historique
Auteur / Autrice : | Jean-Nicolas De Surmont |
Direction : | Michel Arrivé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La présente étude entend créer un vocabulaire opératoire utile pour l'avancement des recherches relatives à l'étude théorique de l'objet chanson. Elle s'efforce pour se faire de conceptualiser l'objet-chanson et sémantiser les lexèmes de la famille morpholexicale de chanson dans une approche historique des cultures franco-française et québécoise. Vu la variété des objets, la dénomination chanson s'avérait inopérante d'où l'usage de phénomène chansonnier plus apte à rendre compte de la dimension subjective de l'attribution d'une dénomination et de la perception des objets et englobant aussi bien les études sur la chanson que les textes chansonniers eux-mêmes. Cette perspective épistémologique est sous-tendue par une vision dynamique de l'histoire du lexique inspirée de M. Bouveret et L. Guilbert. Le corpus utilisé est formé de documents écrits (corpus linguistiques) au sein desquels se matérialisent le vocabulaire en contexte donnant parfois une information sur la statut qu'occupent les médiateurs des phénomènes chansonniers et des auteurs au sein du champ littéraire et musical. J'ai aussi considéré la réflexion sur l'usage des signes servant à nommer ces phénomènes (corpus métalinguistique). Environ 400 dictionnaires de langue et thématique et 900 oeuvres (littéraires (essais sur la chanson, textes de chansons, romans, etc. ) constituent le corpus. L'étude du comportement des unités lexicales permet la mise en relation de l'importance réciproque des composants linguistique et musical de l'objet-chanson avec le statut de l'énonciateur de même que le statut des lexèmes et des objets-chansons. Cette attitude explicative est complémentaire de la démarche descriptive et analytique du métalexicographe. Il est possible de dégager deux étapes notables : onomasiologique et néologique d'une part, et sémasiologique d'autre part, des lexèmes enjeu. J'ai nommé ce va-et-vient interprétatif ingénierie lexicale, évoquant l'activité de résolution de problèmes propre à l'ingénieur.