La pensée de l'individuation et la subjectivation politique
Auteur / Autrice : | Bernard Aspe |
Direction : | Jacques Rancière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lieux et transformations de la philosophie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Résumé
La pensée de l'individuation, élaborée par Gilbert Simondon, ne doit pas être confondue avec la recherche du principe d'individuation, qui suppose l'individu constitué comme modèle ontologique. Pour comprendre l'existence de l'individu, il faut se placer au niveau de l'opération d'individuation, et prendre en compte une réalité préindividuelle que l'approche ontologique classique a méconnue. Ce point de vue entraîne un renouvellement du sens de l'ontologie, qui a des conséquences essentielles au niveau de la pensée des relations interindividuelles. Dans la perspective de l'individuation, les relations sont véritablement constituantes : elles ont une teneur en réalité égale à celle des termes qu'elles relient. Pour Simondon, les relations entre les êtres doivent être dites transindividuelles, au sens où elles mettent en oeuvre la réalité préindividuelle associée aux individus : une relation n'est pas une ''propriété'', et elle mobilise ce qui, de l'individu, ne lui appartient pas. C'est par ailleurs au niveau de la transindividualité que doit être envisagée la ''pathologie mentale'', et surtout, qu'elle doit être soignée. . .