L'enjeu philosophique et les limites du concept de justice
Auteur / Autrice : | Christine Castejon |
Direction : | Jacques Poulain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
@Il s'agissait tout d'abord de comprendre pourquoi Théorie de la justice de John Rawls a un écho si considérable pour aussi peu de conséquences concrètes sur l'injustice. Les conceptions moralisantes et normalisantes de la justice (Rawls, Habermas) oublient que l'homme est un être de pensée et que l'on étouffe la pensée en cherchant le consensus à n'importe quel prix. Platon inventa la philosophie parce qu'il avait perçu, sinon thématisé, le double logos : celui qui crée le lien et celui qui affirme sa propre vérité. La découverte de Platon a été plusieurs fois confirmée, en particulier par C. S. Peirce qui n'a cependant jamais compris, pas plus que toutes les pragmatiques du vingtième siècle, d'où vient la force du langage. Entre les deux logos, ce rapport : le lien ne peut reposer que sur la recherche de la vérité, qui n'est ni vérité scientifique, ni vérité morale, mais vérité du jugement théorique. Affirmer notre vérité d'êtres théoriques permet de localiser la justice dans tout ''acte de penser''.