Thèse soutenue

Don Giovanni de Mozart et Da Ponte à travers les premières adaptations parisiennes (1805-1834) : contribution à l'histoire du goût musical

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Auteur / Autrice : Séverine Perchet-Féron
Direction : Jean Mongrédien
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de la musique et musicologie
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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De sa découverte en 1805 à sa consécration définitive au sein du répertoire de l'Académie de Musique en 1834, le Don Giovanni de Mozart-Da Ponte fut régulièrement joué à Paris, y compris en version originale au Théâtre des Italiens dès 1811. Durant ces trente années, l'ouvrage connut de nombreuses adaptations en langue française qui le transformèrent successivement en une tragédie lyrique, en un opéra-comique et en un grand opéra romantique. L'analyse de ces remaniements (nécessités par la francisation d'un opéra étranger sur les scènes de l'Odéon et de l'Académie), ainsi que l'étude des multiples réactions provoquées par leur réception, permettront d'appréhender le goût lyrique français tout en mesurant les diverses strates de son évolution tout au long d'une époque particulièrement mouvante recouvrant l'Empire, la Restauration et la Monarchie de Juillet. L'imaginaire de ce début de siècle, dévoilé à travers l'étude technique des moyens mis en oeuvre en ces parodies (choix musicaux et formels, parti-pris littéraires et scénographiques, problématiques vocales, enjeux culturels, dimensions politiques et religieuses) nous servira alors à cerner la vision romantique du mythe de Don juan et à comprendre l'éclosion d'une esthétique du Don Giovanni qui perdurera plus d'un siècle durant. La bibliographie traitant des premières adaptations du Don Giovanni en langue française, s'avère aussi peu abondante que les études en sont rares. Aussi, cet essai sur la perception de l'''opéra des opéras'' (comme le qualifiait Hoffmann), comblera-t-il un vide et contribuera-t-il, nous l'espérons, à enrichir tout autant la connaissance de cet ouvrage polysémique singulier que celle du goût français en ce début de XIXème siècle.