Nomadisme et sédentarisation au centre et au sud de l'Afrique proconsulaire de 146 av. J. C. Jusqu'à l'époque sévèrienne
Auteur / Autrice : | Najova Chebbi |
Direction : | Jean-Pierre Martin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisation de l'Antiquité |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude s'attache à démontrer la signification et le rapport entre le nomadisme et la sédentarisation. Notre intérêt s'est porté sur quatre tribus libyques originaires du centre et du sud de l'Afrique proconsulaire lors d'une chronologie qui s'étend de 146 av. J. C. à l'époque sévérienne. Il s'agit des Musulamii Régiani, Nybgenii et Cinthii. Nous avons essayé de voir jusqu'à quel point l'intervention romaine a altéré ou préservé l'équilibre traditionnel des populations tribales. Nous nous sommes interrogé sur l'évolution de l'espace tribal, c'est-à-dire de voir comment s'est réalisée l'extension de la sédentarisation. Nous avons constaté que les populations tribales semblent enracinées aussi bien dans le temps que dans l'espace et ceci, depuis la pré- et pro-histoire. La colonisation romaine allait destabiliser et bouleverser l'entité et la spécificité de l'espace tribal et ce, depuis Auguste jusqu'à Septime Sévère où l'on assiste à une véritable tranformation des paysages physiques et humains des steppes. Cadastration, réseau routier, création de municipes et de colonies,création également de domaines impériaux et privés et le développement de l'hydrolique sont les nouveaux paramètres et les signes de l'intensification de la sédentarisation. Toutefois, même si l'on assiste pendant ces trois siècles à des mutations politiques, sociales et économiques, on ne peut parler de rupture,l'édification tribale ne succombe pas mais elle atteste une certaine vitalité.