Art et spiritualité : la question du sacre et du divin dans l'art et la pensée bantu
Auteur / Autrice : | Alphonse Ndinga Nziengui |
Direction : | Michel Podgorny |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'art bantu, particulièrement sa statuaire de nature anthropomorphe, se présente, à tous égards, comme étant la véritable voie d'accès aux réalités propres au monde noir-africain au Sud du Sahara ; c'est, en effet, un tremplin aux diversités culturelles, aux moeurs,aux pratiques religieuses et aux vertus esthétiques, dont l'Africain en a fait des normes de référence d'identité par excellence. Sa vision du monde est déterminée ici par une connaissance de l'univers qui est définie par une incessante envie de toujours agir conformément à l'ordre sacré de la nature ; car c'est ainsi qu'il cherche à outrepasser le réel pour l'imaginaire, le saisissable pour l'immatérialité, ou simplement le paraître (ou l'étant) pour l'Etre. Or l'Etre, divin soit-il, est ce vers quoi tend le sage (le Muntu) ; c'est celui qui a su interroger la nature pour établir la communication entre le Ciel et la Terre, entre les Mortels et les Immortels, entre les hommes (par l'intermédiaire des ancêtres) et toutes divinités. Donc, par le truchement de l'art sacré du culte, l'être humain est re-situé au centre du cosmos et de la pensée ; la religion et la plasticité en ont fait ainsi un être sacré, pur et divin.