Une éducation géostratégique : la pensée navale française de la Jeune École à 1914
| Auteur / Autrice : | Martin Motte |
| Direction : | Georges-Henri Soutou |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Histoire |
| Date : | Soutenance en 2001 |
| Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A la fin du XIXe siècle, la France se trouve confrontée à un redoutable dilemme: comment concilier l'effort naval implique par l'aventure coloniale et le réarmement terrestre face à l’Allemagne? La jeune École de l'amiral Aube croit trouver la réponse : il suffit d'actualiser la stratégie corsaire -réputée économique- en lui adjoignant les ressources de l'armement moderne, notamment les torpilleurs et les sous-marins. Grave erreur, réplique le courant mahanien: des bâtiments aussi légers ne peuvent tenir tête aux cuirassés d'escadre. Au cours d'un long débat, dont on s'est ici efforcé de retracer les implications sociologiques et idéologiques, s'élaborent des formules de compromis préparant la vaste synthèse théorique développée en 1920 par le futur amiral Castex. Mais ce débat met aussi en lumière la surextension géostratégique de l'Empire français, la nécessité d'un recentrement sur l'axe eurafricain et l'indispensable coopération entre la Marine, les autres composantes de la défense nationale et la diplomatie.