Critique et théorie de l'art à la fin de l'Ancien Régime : Le Salon de 1787
Auteur / Autrice : | Catherine Guégan |
Direction : | Antoine Schnapper |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La présente étude porte sur le problème de la réception des œuvres exposées au Salon de 1787. La description du contexte de cette exposition a déterminé les conditions de cette réception et a précisé le cadre dans lequel s'exerçait la critique. L'identification des auteurs, longtemps anonymes, a montré qu'ils constituaient, malgré des positions politiques contrastées, un milieu culturellement homogène, étroitement lié au monde des lettres. Elle a aussi permis de préciser la nature des rapports entre critique d'art et littérature, d'une part à travers l'étude des conditions de sa production, d'autre part à travers l'étude formelle et stylistique des textes produits. L'analyse de ces textes porte à la fois sur le statut qui leur est attribué et sur le problème de l'interprétation des œuvres, dont les facteurs qui la conditionnent ont été répertoriés. L'examen des principes théoriques qui guident les procédures d'analyse des critiques a montré la prééminence du genre de l'histoire, seul capable de répondre à leurs exigences morales et formelles. Ces dernières participent d'une réflexion nouvelle sur la place des arts dans l'histoire, dont les développements ont été examinés. Cette réflexion conduit à définir la spécificité de l'école française, dont les caractéristiques ont été indiquées. L'analyse du problème de la représentation de l'histoire a montré que les convergences idéologiques ne recouvraient pas nécessairement de nettes prises de position esthétiques. L'étude de la question centrale des moyens de l'imitation a été liée à celle des relations entre texte littéraire et image, et les notions de convenance et de représentation du héros, relues à la lumière de deux œuvres emblématiques, l’Alexandre de Lagrenée et le Socrate de David. L'appréciation des genres mineurs, qui met en avant le plaisir qu'ils génèrent, a enfin permis de définir l'existence d'une sensibilité préromantique dans le discours critique, sous l'influence du sensualisme et de l'esthétique du sublime.