Poïétique des transversalités : entrelacs du dessin et du numérique
Auteur / Autrice : | Valérie Morignat |
Direction : | Éliane Chiron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts et sciences de l'art |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La p͏oïétique, en ouvrant la voie de l'analyse des processus créateurs, trouve son propre devenir à travers une pensée perpétuellement mise en mouvement par l'oeuvre. Née au coeur de celle-ci et portée à l'exploration de sa genèse, elle confirme une puissance indépendante située au-delà : celle du trajet. L'instance du trajet, sa transversalité, permet d'aborder l'oeuvre comme une succession de couches sédimentaires à traverser, dont la surface porterait en intervalles, en failles, les stigmates d'une voie enlisée. Ainsi l'exploration de l'oeuvre devient un mouvement risqué et discontinu, non plus essence mais dynamique. Le créateur lui-même lierait chaque fois l'instauration de l'oeuvre à une prise de risque. Comme une forme d'initiation magique, l'acte créateur en tant qu'acte différentiateur ouvrirait au passage d'un corps réel à un corps virtuel: le corps créateur de l'artiste. Il est dans l'oeuvre un vestige, une image résiduelle capable d'une infinie variabilité. Le Numérique offre, dans son espace de création, ce passage vers une corporéité virtuelle en induisant un échange virtuel et indirect entre les propriétés du corps (et du sujet) et les propriétés technologiques (mais aussi symboliques) de l'oeuvre. Sa matière est une matière en mouvement, invitation désormais faite à la découverte de nouvelles modalités de création et de réception