Thèse soutenue

Finance informelle, micro-finance et financement du développement en Afrique à travers la mobilisation de l'épargne et l'organisation du micro-crédit : pratiques des acteurs et viabilité des institutions : étude de cas en Côte-d'Ivoire

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Auteur / Autrice : Constant Soko
Direction : Maxime Haubert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Depuis longtemps, les aides financières extérieures ont été la panacée du développement des pays africains en général et de la Côte-d’Ivoire en particulier. Mais ces dernières années, ces aides sont de moins en moins importantes notamment à cause de la crise financière internationale qui sévit dans les pays développés. Face à cette situation, l'accent doit désormais être mis sur un processus de développement endogène à travers une mobilisation efficace de l'épargne et une meilleure organisation du crédit aux pauvres. Pourtant, les institutions de micro-finance (IMF) qui étaient censées jouer ce rôle progressent moins bien en Côte-d’Ivoire par rapport aux autres pays de la zone UEMOA à cause notamment des problèmes d'équilibre financier et de pérennisation. Pendant ce temps, les institutions de finance informelle (IFI) se développent parallèlement et connaissent même un engouement et des performances. Nous pensons que les raisons de la mauvaise progression des IMF en Côte-d’Ivoire, sont le fait d'une mauvaise organisation sociale interne et externe, d'une mauvaise gestion économique et financière et d'un mauvais positionnement institutionnel. La solution est donc de concilier les objectifs bancaires et sociaux comme l'ont fait la Grameen bank en Indonésie et la Bancosol en Amérique latine, en développant des capitaux de couverture et de câblage et en encourageant les liaisons entre les IMF et les autres institutions financières. Pour ce faire, il leur faudrait bénéficier de courroies d'encadrement compétentes et motivées (rémunérées), de procédures financières modélisées et formalisées et d'un assouplissement de la politique d'encadrement des taux d'intérêt afin de pouvoir couvrir les couts opérationnels.