Utilisation des fructooligosaccharides et de leurs composants saccharidiques par les bifidobactéries
Auteur / Autrice : | Sophie Perrin |
Direction : | François Schneider |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques fondamentales et appliquées : Sciences médicales |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques |
Résumé
Le nombre sans cesse croissant de produits laitiers ''au bifidus'' vendus comme ayant une action probiotique ainsi que la mise sur le marché, récente, de préparations alimentaires à base d'oligosaccharides ayant des vertus prébiotiques, nous a amenés à vouloir mieux caractériser, in vitro, l'utilisation de ces oligosaccharides par les bifidobactéries. Jusq'à présent, c'est un effet stimulant des fructooligosaccharides (FOS) sur le développement des bifidobactéries qui avait été souligné dans la plupart des cas d'études in vivo et in vitro. Nous avons montré ici que même si un effet sur la croissance n'est pas systématiquement observé, le métabolisme des FOS peut procurer d'autres avantages aux bifidobactéries tels qu'une meilleure résistance aux sels biliaires. Pour certaines souches, la présence d'une source de carbone métabolisable est nécessaire à leur survie. L'étude physiologique de la croissance de B. Infantis ATCC 15697 en présence de FOS, de glucose, de fructose ou de saccharose nous a permis de dégager certaines caractéristiques de l'utilisation de ces saccharides. Il apparaît que l'ensemble du métabolisme des bifidobactéries est adapté à une utilisation optimale des fructooligosaccharides via le fructose, constituant majoritaire de ceux-ci. De plus, la purification et la caractérisation de la J3-fructofuranosidase hydrolysant les FOS a montré que cette enzyme était inductible par le fructose, et spécifique des FOS à courtes chaînes. Les résultats obtenus dans l'étude du transport du saccharose (FOS), du glucose et du fructose ont montré que les mécanismes impliqués dans le transport du glucose et du saccharose semblent être moins efficaces que ceux du fructose. La vitesse de transport du fructose est la plus importante. Le relargage rapide de fructose, libéré par l'hydrolyse intracellulaire du sacccharose ou des FOS de courtes chaînes, est peut être nécessaire pour permettre l'entrée des FOS à plus longues chaînes, pour lesquels l'efficacité de transport serait limitée. L'adaptation des bifidobactéries à l'utilisation des fructooligosaccharides fait donc intervenir le fructose constituant majeur des FOS, à différents niveaux.