Thèse soutenue

Systématique phylogénétique des Hemiptera Psylloidea : morphologie comparée du thorax et structures secondaires de l'ARNr 18S
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Auteur / Autrice : David Ouvrard
Direction : Thierry Bourgoin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biodiversité et évolution
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Thierry Bourgoin, Christiane Denys, Philippe Janvier, Hervé Le Guyader
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Burckhardt, Bruce C. Campbell

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les Psylloidea forment un groupe homogène à la base des Hemiptera, mais les relations phylogénétiques entre les grands groupes qui les constituent sont mal définies. L'approche méthodologique utilisée dans cette étude fait une large part à la reconnaissance et à la sélection des caractères morphologiques et moléculaires pertinents pour la reconstruction phylogénétique du groupe, par la méthode cladistique. Afin d'établir un premier jeu de caractères morphologiques homologues, le thorax des Psylloidea est décrit, et les variations interspécifiques sont relevées, particulièrement dans le pleuron. Cette étude de morphologie comparée permet d'identifier tous les sclérites et sutures présents, afin de comprendre la séquence probable des transformations dans l'espace, qui ont conduit au pleuron métathoracique extrémement modifié des psylles. A l'inverse, l'articulation alaire ne semble pas aussi informative à ce niveau de l'analyse. Un deuxième jeu de caractères est ensuite constitué, grâce au séquençage de l'ARNr 18S de 26 espèces. Différentes matrices sont constituées, afin d'étudier l'influence de l'alignement sur la phylogénie obtenue. Il en ressort que l'alignement en fonction des structures secondaires est l'élimination d'une partie des données, pour cause de perturbation du signal phylogénétique, ou la pondération des caractères, en fonction de la nature des nucléotides, ne peuvent pas être généralisées. Les analyses séparée, puis combinée, des données conduisent à la paraphylie des Aphalaridae et des Psyllidae. Cette phylogénie permet de réfuter les scénarios évolutifs décrivant une origine gondwanienne des psylles et une évolution parallèle à celle des angiospermes. En effet, les groupes actuels proviennent probablement de quelques lignées ayant survécu à des disparitions massives, et ayant été capables de transferts horizontaux sur des plantes-hôtes apparentées