Thèse soutenue

Les relations phylogénétiques des téléostéens (Actinopterygii, Osteichthyes) basaux actuels et fossiles : analyse du problème de la monophylie des Elopomorphes
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Auteur / Autrice : Arnaud Filleul
Direction : Philippe Janvier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Systématique
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Philippe Janvier, Michel Laurin, Louis Taverne
Rapporteurs / Rapporteuses : Peter L. Forey, François Jean Meunier

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les Elopomorphes sont un groupe de poissons à la morphologie extrêmement hétérogène. Ils sont cependant considérés comme monophylétiques, essentiellement en raison de leur larve particulière, la leptocéphale. Pourtant, l'étude d'une nouvelle espèce fossile de Téléostéen, Baugeichthys caeruleus, a montré que le groupe était mal soutenu (Filleul, 2000a, 2000b). Une première analyse phylogénétique a été menée en utilisant la matrice d'Arratia (1997) et conduit à suggérer la paraphylie du groupe, les Albuliformes étant plus étroitement apparentés aux Clupéocéphales qu'aux Elopiformes. Pour tester ce résultat, un nouvel échantillonnage de taxons et une nouvelle matrice de caractères ont été réalisés. Parallèlement, à cette étude morphologique, une étude moléculaire a été conduite (Filleul et Lavoué, 2001), pour comprendre les relations de parenté des taxons d'Elopomorphes les plus dérivés. La matrice morphologique comprend des taxons actuels et fossiles. Les fossiles présentent souvent une combinaison de caractères intéressante mais imposent de ne sélectionner que les caractères basés sur les tissus osseux. Les espèces actuelles ont pu être codées par l'éclaircissement à la trypsine et la coloration à l'alizarine et au bleu alcyan de petits spécimens. Les deux études aboutissent à une polytomie basale des Téléocéphales. La monophylie des Elopomorphes n'est ni confirmée, ni réfutée. Les positions relatives des Ostéoglossomorphes et des différents groupes d'Elopomorphes demeurent incertaines. Les Clupéocéphales sont monophylétiques mais les relations de parenté au sein de ce clade, y compris l'existence des Otocéphales, ne sont pas résolues. Si l'étude ne permet pas de statuer sur les relations de parenté des Télélostéens basaux, du moins permet-elle de suggérer la plus grande prudence quant à l'acceptation des groupes habituellement considérés. Un raisonnement trop inductif pourrait éliminer arbitrairement des relations de parenté potentielles entre Téléostéens.