Etude paléoécologique, taphonomique et archéozoologique des faunes de grands mammifères de la grotte du Vallonnet, Roquebrune-Cap-Martin, Alpes-Maritimes
Auteur / Autrice : | Anna Echassoux |
Direction : | Henry de Lumley |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Quaternaire. Géologie. Paléontologie humaine. Préhistoire |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Henry de Lumley |
Examinateurs / Examinatrices : François Sémah, Ralf-Dietrich Kahlke, Maria Rita Palombo, Lorenzo Rook, Anne-Marie Moigne, Marylène Patou-Mathis, Pierre Elie Moullé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Carlos Diez Fernandez-Lomana, Bienvenido Martinez Navarro |
Mots clés
Résumé
La grotte du Vallonnet (Alpes-Maritimes, France) a livré une industrie lithique archai͏̈que associée à une faune, riche en matériel et en nombre d'espèces, caractéristiques de la transition villafranchien/galérien, dans des niveaux dâtés d'environ un million d'années. Au carrefour de niches écologiques diversifiées dans le temps et dans l'espace, la grotte a accumulé progressivement trois niveaux archéostratigraphiques principaux subdivisés chacun en plusieurs unités. Les ossements, peu minéralisés, n'ont pas enregistré de marques de charriage, mais une fragmentation importante due en partie au piétinement et à la pression du sédiment. La présence de ces ossements dans la grotte semble liée directement à la cause de mortalité des individus, d'âges distincts selon les espèces. L'observation exhaustive et systématique des ossements a établi que les ours ont du mourir naturellement dans la grotte, que la caverne a servi de repaire à quelques carnivores, notamment la hyène, et que les hommes y ont exploité des parties de carcasses, de grand cervidé principalement, mais aussi de bison et de cervidé de taille moyenne. La grotte a connu une alternance d'occupations humaine et animale et après chaque passage, un enfouissement progressif des ossements a permis d'une part à des carnivores de ronger des os déjà dépourvus de chair, d'autre part à des porcs-épics de ronger des os encore frais. De nombreux ossements portant la trace de plusieurs intervenants différents témoignent de cette succession d'actions sur le matériel osseux